International Fund fOr Research on LYME disease

Projet EIAD

Environnement, Troubles de l'Autophagie et Maladies : Mise au point d’un modèle murin pertinent

EIAD (Environment, Impaired, Autophagy and Diseases), G. Crépeaux, FJ. Authier, INSERM U955 team 10

Le conseil scientifique d’IFL a décidé de soutenir l’action de recherche de EIAD, sur les troubles de l’autophagie. L’objectif de ce travail permettra de mieux appréhender les mécanismes de neurotoxicité des xénobiotiques particulaires applicables à la compréhension des syndromes post-Lyme.


Les syndromes post-Lyme, que l’on inclut dans le cadre plus large des syndromes persistants polymorphes après possible piqure de tique (SPPT), se traduisent par des douleurs musculo-squelettiques (et/ou d’allure neuropathique et/ou céphalées), une fatigue persistante avec réduction des capacités physiques et des plaintes cognitives (troubles de la concentration et/ou de l’attention, troubles mnésiques, lenteur d’idéation). Ces symptômes sont similaires à ceux observées chez certains sujets après exposition à des xénobiotiques particulaires et sont attribués à la persistance des particules dans le système immunitaire. L’incapacité pour l’organisme d’éliminer correctement des particules inorganiques relève probablement d’un dysfonctionnement du processus d’autophagie, également impliqué dans les mécanismes de défense contre les agents pathogènes, comme par exemple les Borreliae.

Nous menons actuellement un projet de recherche visant à analyser chez l’animal les conséquences d’une inhibition de l’autophagie dans l’élimination et la biodistribution des xénobiotiques particulaires, en utilisant des particules fluorescentes facilement visualisables. Un des objectifs de l’étude est de déterminer si la persistance anormalement prolongée de ces particules s’accompagne d’une augmentation de leur pénétration dans le système nerveux et d’effets sur le comportement et la cognition.

L’autophagie est un mécanisme cellulaire permettant le maintien de l’intégrité de la cellule, en dégradant les déchets cellulaires ou d’éventuelles particules étrangères pouvant être présents. Les lysosomes sont des éléments de la cellule intervenant dans ce processus de digestion/dégradation. Les macrophages, cellules immunitaires (ou « éboueurs » de l’organisme) sont capables d’internaliser des particules étrangères (xénobiotiques) puis de réaliser l’autophagie pour les dégrader. Nous pensons qu'une perturbation de l’autophagie peut conduire à une persistance anormalement longue des composés « avalés » par les macrophages et favoriser ensuite leur translocation vers d’autres tissus, où ils peuvent devenir particulièrement toxiques.

Cytoplasme : milieu intérieur de la cellule.

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Newsletter EIAD novembre 2020